Haro sur l'arachide

L'allergie alimentaire à l'arachide, de plus en plus fréquente, est potentiellement grave et n'est pas sans poser problème dans la vie quotidienne ...

Une allergie fréquente et potentiellement grave

L’allergie alimentaire à l’arachide, de plus en plus fréquente, touche actuellement 0,5 à 1,2% des enfants ; c’est la 1ère allergie alimentaire de l’enfant de plus de 3 ans.
Potentiellement grave car parfois responsable de réactions sévères, voire mortelles en cas d’absorption accidentelle, elle est souvent définitive ; une guérison spontanée est toutefois possible, dans moins de 4% des cas.

L’allergie à l’arachide est souvent associée à des allergies aux autres fruits à coque, voire aux légumineuses (pois, lentilles et lupin) ce qui peut compliquer le régime d’éviction.
Le diagnostic d’allergie à l’arachide ne pose généralement pas de problèmes : une réaction allergique de gravité variable est observée après consommation de cacahuète ou de biscuits apéritifs à base de cacahuètes. Chez l’enfant, le diagnostic est parfois établi dans le cadre du bilan d’un eczéma sévère persistant.

La responsabilité de l’arachide est prouvée par un bilan allergologique incluant des tests cutanés, une recherche d’anticorps IgE vis-à-vis de l’arachide, voire un test de provocation oral.

Comment vivre au quotidien quand on est allergique à l'arachide ?

Lorsqu’elle est sévère, l’allergie à l’arachide est difficile à vivre, tant pour soi même que comme parent d’un enfant touché par cette affection.
La qualité de vie est bien souvent altérée : l’alimentation, au lieu d’être source de plaisir, est vécue comme dangereuse, et fourchettes ou couteaux deviennent autant d’épées de Damoclès !

La crainte des erreurs alimentaires, dont il faut éviter coûte que coûte la survenue, entraîne un sentiment d’insécurité permanent.

Comment s'alimenter en toute sécurité ?

Depuis novembre 2005, la législation européenne fait obligation aux industriels de mentionner la présence de certains allergènes sur l’étiquetage des denrées alimentaires pré-emballées. Initialement au nombre de 12, puis de 14 à partir du mois de novembre 2008, les allergènes concernés comprennent notamment l’arachide, les fruits à coque et le lupin. Cette disposition facilite grandement la vie et le quotidien des allergiques. Certes la lecture et le décryptage des étiquettes sur le lieu d’achat prennent encore beaucoup de temps au consommateur, et les mentions présentes sur l’emballage du produit peuvent varier  dans le temps, mais depuis 2005 le réseau d’allergovigilance du CICBAA n’a enregistré aucun accident allergique lié à un défaut d’étiquetage.

Comment fréquenter en toute sécurité les collectivités d'enfants ?

La fréquentation de de la cantine de l'école, d'un centre de loisirs ou de toute autre structure collective par un enfant à haut risque allergique est facilitée par la mise en place d’un  PAI ou "projet d’accueil individualisé".  Il est parfois possible d'y garantir qu'un repas sera dépourvu d'arachide ; à défaut l’enfant est autorisé à manger à la cantine en emmenant son panier repas
Le PAI, rédigé par le médecin scolaire à la demande des parents et avec l’aide de l’allergologue, définit par ailleurs un protocole d’urgence à suivre en cas d’accident allergique.
En France, la circulaire du 18 septembre 2003 sur l’accueil des enfants atteints de troubles de santé, à l’origine du PAI, s’applique aussi  aux autres structures d’accueil en collectivité (crèche, centre de vacances…).

Comment vivre au mieux une allergie alimentaire à l'arachide ?

Certes l’éviction alimentaire est impérative, mais l’alimentation peut et doit rester un moment de convivialité et de plaisir malgré la prise des précautions indispensables comme la lecture des étiquettes ; un enfant allergique doit apprendre à demander de l’aide à un adulte référent et à ne pas accepter un aliment qui lui est inconnu.
Toutes ces compétences peuvent être acquises et entretenues avec les enfants et leurs familles lors de  séances éducatives collectives, qui deviennent aussi un lieu de partage d’expérience. Les associations de patients et/ou de professionnels comme l’association Asthme et allergies ou l’AFPRAL peuvent également être très utiles aux familles.

Enfin, il est important pour une personne allergique de consulter régulièrement son médecin et son allergologue, qui peuvent l’informer des nouveautés en matière d’allergie alimentaire et l’aider à gérer celle-ci au quotidien.

logo eassafe texte seul

c'est aussi...

26 articles

rédigés par notre équipe pour vous informer

26 fiches produit

sur les allergènes et aliments de tous les jours

9 recettes

pour vous donner des idées de repas au quotidien

...en libre accès sur notre site,
et bien plus encore sur notre application mobile !